Le printemps revient . . .
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Le printemps revient ? Les particules aussi !
Et voilà ! L’anticyclone s’installe, les beaux jours reviennent…et la pollution s’accroit. C’est vrai, nous rabâchons un peu. Pour certains sûrement, cela devient lassant. Pourtant il faut bien garder à l’esprit l’importance de la qualité de l’air que nous respirons. Les médias se font d’ailleurs un peu moins frileux sur ces questions, surtout quand il s’agit de décrire les pics de pollution de la capitale ou de quelques grandes villes. Ils relayent désormais les informations sur les risques sanitaires liés à l’exposition aux particules. Parfois quelques journalistes n’hésitent pas à évoquer les effets cocktails des polluants atmosphériques. Certes, tous restent enclins à monter du doigt l’automobiliste, sa tendance aux déplacements individuels et ses choix largement portés, en France, sur le diésel. Si le trafic routier constitue bien une source importante de particules fines, les activités industrielles ne sont pas des moindres et celles concentrées à l’ouest des Bouches du Rhône ont un impact plus que significatif sur l’ensemble de la région. On ne peut pas nier le rôle du comportement de chacun et ceux qui se croient obligés de nous resservir l’histoire du petit colibri (légende amérindienne, largement appréciée par les écolos bobos) ne manqueront pas de le rappeler, mais soyons sérieux, les politiques d’aménagement et de gestion des transports comme les choix de développement industriels, restent déterminants. Le 10 mars dernier, à l’occasion de l’énième pic de pollution particulaire, deux associations (Ecologie Sans Frontière et Respire) ont décidé de porter plainte contre x pour mise en danger de la vie d’autrui. Toutefois, bien des observateurs s’accordent à penser que les responsabilités seront difficiles à établir. Pour autant ceux qui décident des aménagements dont on sait qu’ils auront un impact sur le niveau des concentrations de polluants atmosphériques ou ceux qui signent les autorisations d’exploitation des installations susceptibles d’aggraver l’exposition des populations, sont connus. Ne devraient-ils pas être nommément assignés ?
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